NAUTISME : Confrontée à une pénurie de main-d’oeuvre
Alors que le secteur nautique a gagné 8 % de croissance en 1 an et qu’il a recruté plus de 1 500 emplois, il souffre toujours d’une pénurie de main-d’oeuvre. Soudeurs, stratifieurs, menuisiers, opérateurs, accastilleurs, mécaniciens, agents de port, pêcheurs, techniciens installateurs en électronique navale… manquent à l’appel, indique Yves Lyon Caen, président de la Fédération des industries nautiques (FIN). Ce dernier fonde beaucoup d’espoirs dans la filière déconstruction de bateaux qui doit voir officiellement le jour au premier janvier prochain. Il estime à 20 000 le nombre de coques et d’épaves à traiter et à 10 000 le nombre d’emplois générés. Son analyse est partagée par Alain Peroni, directeur associé de la plateforme Clic & Sea et par le GICAN ( GROUPEMENT DES INDUSTRIES DES CONSTRUCTIONS ET ACTIVITES NAVALES / T : 01.53.89.52.00). Pour eux, "l’environnement et la dépollution, c’est 15 % de l’employabilité en France". "Le problème, c’est que ces emplois ne sont pas visibles car trop dispersés", soulignent-ils, déplorant l’absence d’un vrai portail français sur l’économie bleue. Côté salaires, "l’important turn-over sur certains postes a un peu inversé le rapport de force", concède Alain Peroni.La plateforme Clic & Sea a d’ailleurs publié une enquête sur les rémunérations.
