NUCLEAIRE : La culture de la sûreté mise en cause chez Creusot Forge
L’IRSN, dans un rapport du 3 avril révélé mercredi par le Canard Enchaîné, estime que des tests réalisés par AREVA en 2007 auraient du alerter plus tôt le groupe nucléaire sur les anomalies de la cuve de l’EPR de Flamanville rendues publiques le 7 avril dernier. Les analyses chimiques subies par le couvercle pour déterminer la teneur en carbone en deux endroits, afin de connaître l’orientation de la pièce avant de l’usiner, avaient en effet révélé des teneurs en carbone très élevées, indicateur d’une résilience mécanique insuffisante. "Les tests en question n’avaient pas pour objet la teneur en carbone elle-même mais seulement l’orientation de la pièce", explique Patrick Poret, le directeur des usines Areva du CREUSOT (Creusot Forge) et de SAINT-MARCEL. Il n’y avait pas de raison d’être alarmés par les niveaux indiqués à ce stade intermédiaire de la fabrication, où la pièce allait encore être réduite de 50 à 60 mm. Une explication qui ne satisfait ni l’IRSN ni l’ASN, qui estime ce "cela pose la question de la culture de la sûreté" à Creusot Forge. Les conclusions de l’audit externe sur les pratiques industrielles du site du Creusot, confié par Areva à un expert indépendant, devraient être rendues à la fin de l’été. www.areva.com
